« Tu poses le point final, et tu souris. Cette fois, c’est bon, tu as mis tout ce que tu avais. Rien oublié dans ce qui lui explosera au visage, détaillé une à une ces petites anecdotes qui l’entameront dans la seule chose qui lui restait, deux ou trois références aux valeurs de base. Un homme de convictions, lui? Ah, ils vont bien voir! Et tu envoies le livre à l’éditeur, impatiente qu’il paraisse. Quand la publication vient, quand elle est qualifiée de «bombe thermonucléaire», tu respires. De nouveau.
Les extraits parus du livre de Valérie Trierweiler coupent le souffle. Violents, tordus, hargneux, ses traits sont décochés comme des flèches au curare. Un hurlement de jalousie plus brûlant que le jet du dragon. Pas de demi-mesure, pas d’autoprotection, aucune concession au bon goût, à la dignité, où à je ne sais quel sens républicain. Elle ne calcule pas, elle mitraille. Et, pour la première fois, elle apparaît humaine. Donne envie de passer une soirée coups de rouge avec elle. Enfin une excessive.
Pas question de participer au chœur des choqués, à l’hymne du quant-à-soi. L’amour, quand ça finit, ça n’est pas beau, ça n’est pas digne, c’est immonde et ça fait mal. Trierweiler dépasse les bornes? Bon sang qu’elle a raison!
Voilà enfin une femme blessée qui sait blesser. Qui ne fait pas les choses en petit, en coulisse, en catimini. Qui ne se tord pas de douleur seule, roulée par terre sur le tapis, entre deux sanglots, six caisses de mouchoirs en papier et des séries TV regardées sans le son. C’est une furie et elle met un bazar cataclysmique. De ceux qu’aucune n’aurait osés. Femmes trompées de tous les pays, dressez-lui une statue: Valérie vous libère. Finis les chagrins riquiqui, sortez les fusils à pompe.
Admirable d’aller aussi loin, aussi fort. Le seul bémol à apporter tient plutôt à l’après: et maintenant, comment Valérie Trierweiler va-t-elle continuer sa vie? Une fois les bronches dégagées, survit-on mieux à un chagrin d’amour? On le souhaite pour elle. Un peu pour nous aussi. »
Fin du torchon, pardon de l’article.
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Eh ben!!! Qu’est-ce que la vie, les hommes ont infligé à Madame Dayer pour qu’elle soit devenue un pitbull?
Imaginez vous que je suis femme, féministe, soixante-huitarde et que malgré tout je n’ai pas autant de haine pour le sexe dit fort. J’ai toujours réussi à me faire respecter des hommes car je ne me suis jamais pris pour une femme, mais pour une personne. Maintenant on sait que la Valérie Trierweiler n’est pas digne de respect. On ne peut pas demander du respect quand on ne respecte pas les autres. Surtout quand elle s’en prend à un homme qui ne peut pas se défendre.
Mais c’est encore plus grave pour Madame Dayer qui applaudit de deux mains! Pauvre fille blessée qui se sent vengée. J’ai quand-même peur de cette violence débitée tout au long de son article. Dans certains cas il faut se faire soigner.
On peut être rédacteur en chef quand on a aussi peu le sens de la repartie?